20200422

Ô Toi

Ô Toi
Hautes Oies

Que je t’aime,
Toi l’abricot.
Ta douce couleur rougeoyante,
Ta texture si attrayante,
Ta forme subtile
Évoquant l’Idylle,
Ton hymne gustatif
Aux fins goûts délicats
Me laissent pensif
Quand je mords en toi.
Dans ton cœur multiple,
Lieu de ton amandon,
Trésor ramené de tes périples
Une branche, une feuille, un tronc.
Tu protèges ton amertume
En une boîte de Pandore
Contrastant bien lorsque je hume
Tes douces senteurs que j’adore.



Que je t’aime,
Toi le citron.
Petit Soleil des quatre saisons
Sous toutes tes formes tu es bon.
Givré, tu es surtout l’été,
Alors qu’en frais, tu es pressé.
Si ton goût pourrait être le son
D’une trompette ou d’un clairon,
Je serais un cuistot zélé
Rappant, zestant toute l’année.
Ton jus, lorsque bu, m’étire
Les lèvres jusqu’aux oreilles
En un immense sourire
(Visage qui s’émerveille)
Qui est mon geste de plaisir.
Un fort spasme de vie
Me traversant ainsi
Vitaminé à souhaits
C’est bien ce qu’il me plaît.



Que je t’aime,
Toi la montagne.

Mieux que d’aller vers la mer,
Ce miroir d’où l’on revient,
On peut te gravir, toi la Terre,
Puis mieux voir ce que l’on a parcouru comme chemin,
Aussi celui qui reste à faire.

Tes paysages grandioses
Sont parcourus par ceux qui l’osent
Et tes surprises sont multiples
Pour ceux qui en font le périple.

L’odeur de tes prairies balayées
Par ces vents forts de tes senteurs chargées
Souffle mes pensées au gré des vallées
Que pour aller de l’avant
J’aimerais bien dévaler.
Le regard au loin porté
Étire bien mes pensées
Au fil des années, à travers temps.

Aussi loin et je m’en souviens
Tu es repère et brillant phare.
Refuge et soutien,
Lieu de nos soirées arts
Les nuits à tes côtés
Comblent, c’est merveilleux
Les oreilles tendues
Et les sens à l’affût
C’est comme un polar
Sous le ciel étoilé
Dont on oublierai
Sa couleur d’avant : bleue.

Dans le bruit de tes nuits
Est permis d’être ouï
Au bout de la douceur,
En été, de tes soirs
Et ce, malgré l’heure.
Ensemble et un feu
Crépitant le doux son de l’aube naissante
Estompant en hâte les étoiles du ciel
Félicitant enfin les âmes patientes
D’un spectacle en valant mille chandelles.

Nils

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